Trêve hivernale

En France,

les déboutés de la demande d’asile

sont la seule exception à la trêve hivernale.

Quand ils arrivent au bout de leurs démarches, les centres qui les hébergent les mettent dehors, même l’hiver, sous peine d’être sanctionnés financièrement.

Si les familles qui ont fait une demande d’asile sont déboutées, elles peuvent se retrouver à la rue, y compris pendant la trêve hivernale, entre le 1er novembre et le 31 mars.

C’est d’ailleurs la seule et unique exception à cette règle, prévue pour protéger les personnes vulnérables.

Les demandes sont nombreuses et le ministère de l’Intérieur demande aux CADA de “fluidifier” :

une famille déboutée doit partir rapidement pour laisser sa place à une autre famille qui attend que son dossier soit examiné.

C’est la loi qui le dit. Dans le cas contraire, la police est susceptible d’intervenir pour les déloger, ce qui terrifie beaucoup de familles qui préfèrent obtempérer, même en plein hiver

 

Cette mesure concerne les déboutés du droit d’asile mais aussi les réfugiés eux-mêmes.

Les centres ne doivent garder que ceux qui sont en cours de demande d’asile. La question de la vulnérabilité n’est pas un critère pour le ministère de l’Intérieur, à l’origine de cette loi.

Chaque hiver, depuis la mise en place de cette loi et les différentes décisions du Conseil d’État, plusieurs centaines de familles déboutées de leur demande d’asile se retrouvent à la rue en plein hiver en peu partout en France.

 

Aidées le plus souvent par des collectifs sans moyens, dépassées financièrement et juridiquement, elles demeurent pour les préfectures, des “présences indues” qui n’ont plus rien à faire en centre d’hébergement. Et d’autres familles arrivent.

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