Bloquer la proposition de Loi 331

Bloquer la proposition de loi

pour l’enfermement massif des demandeurs d’asile

 

 

Les Gens Heureux d’accueillir des réfugiés ont écrit aux 27 députés bretons pour leur demander de bloquer, vendredi 7 décembre, une proposition de loi numéro 331 « permettant une bonne application du régime d’asile européen » émanant du groupe Les Constructifs. Elle permettra l’enfermement massif des personnes demandeuses d’asile sous le coup de la procédure de Dublin.

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Information non relayée par la presse…

Ce courrier d’Amnesty International St Brieuc, envoyé à tous les élus du département ainsi qu’à la presse, n’a pas été diffusé….

Groupe 122 – Saint-Brieuc

Centre Saint-Jouan

12 rue Gustave Eiffel

22000 SAINT-BRIEUC

Tel : 02 96 75 20 29

courriel :  amnesty-stbrieuc@orange.fr

Groupe représenté par C. Lefeuvre (Présidente)

Saint-Brieuc, le 15 novembre 2017

 

Madame, Monsieur,

 

Depuis  quelques  semaines ,  la  presse  se  fait  l’écho  des  difficultés  rencontrées  par  les départements bretons concernant l’accueil des mineurs étrangers arrivant en nombre dans notre région et particulièrement à Saint-Brieuc. Il a également été relaté des cas de familles avec enfants en bas âge demandeurs d’asile n’étant plus hébergées par les services tenus de les prendre en charge.

 

Le groupe Amnesty International de Saint-Brieuc, en collaboration avec plusieurs associations humanitaires locales, a l’occasion de côtoyer ces migrants à leur arrivée ainsi que dans l’accomplissement de leurs démarches administratives. Aussi a-t-il pu constater les situations dramatiques de personnes étrangères à la rue de plus en plus nombreuses chaque semaine.

 

Notre organisation souhaiterait attirer particulièrement l’attention sur le cas des mineurs isolés qui sont désormais quasi systématiquement refusés par les Services du Conseil Départemental à leur arrivée, bien que parfois en provenance d’autres départements qui ont reconnu leur minorité. Ils se retrouvent à dormir  dehors  en ville,  aidés par  d’autres  jeunes  ou des passants  qui leur apportent nourriture et vêtements.

 

Autre situation : des mineurs qui avaient dans un premier temps, été pris en charge par le Conseil Départemental, sont mis à la porte, leur minorité étant brutalement contestée. Cet hiver, 15 jeunes se sont retrouvés dehors . En ajoutant les arrivées récentes, on compte désormais au moins 30 jeunes à la rue de janvier à ce jour  dans l’agglomération briochine.

 

Une jeune membre de notre Antenne Jeunes, lycéenne, nous a dit combien ces faits , connus des élèves de la ville, étaient pour eux révoltants. De même, le récit dans la presse des situations de familles en détresse, a touché de nombreux citoyens qui nous ont exprimé leur émoi.

 

Ainsi, à l’appel des associations,   une chaîne de solidarité s’est spontanément constituée depuis plusieurs mois et un réseau de 50 familles organise actuellement un relais pour accueillir à leur domicile ces 30 mineurs. Ils sont tous scolarisés grâce à l’intervention de bénévoles pour une remise à niveau ou en formation professionnalisante.

 

Force  est  donc  de  constater  que  cet  élan  de  solidarité  citoyenne,  qui  semble  être délibérément ignoré, pallie les manquements des institutions de l’état et du département.

 

Et pourtant, les textes de droit international concernant l’accueil des demandeurs d’asile et mineurs isolés existent bel et bien : ils préconisent de mettre en place une protection efficace, permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires dans le respect de leurs droits humains et de la dignité de la personne: accès à un abri convenable, à la nourriture, à des sanitaires et aux soins de santé et à la  scolarité pour les enfants.

 

Le monde est actuellement confronté à une crise migratoire majeure. Face à une crise d’une telle ampleur, il est demandé aux pays les plus riches qui en font le moins, de relever ce défi historique.

 

Il faut actuellement chercher des réponses sortant de l’ordinaire et faire preuve d’une volonté politique extraordinaire.

 

Nous demandons aux citoyens de faire entendre leur voix   et de défendre les réfugiés vulnérables qui sont parmi nous ou sont sur les routes.

 

Et nous vous demandons, en tant que représentant de l’État ou élu, de tout faire pour que soit appliqué  le droit international  :

–    Convention de Genève relative au statut des réfugiés de 1952 et

–     Convention des Droits de l’Enfant  de 1989 , toutes deux ratifiées  par la France respectivement en 1954 et 1990.

 

Reporter  ses obligations sur  les citoyens n’est pas digne d’une démocratie, encore moins de la patrie des droits de l’homme.

 

Veuillez croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de notre considération.

 

Pour le groupe, C. Lefeuvre

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Aide aux entretiens

Vous trouverez les documents  (en cours d’évaluation et d’évolution !) créés par le CSSP en cliquant sur les liens ci-dessous

 

  1.  Aide à l’orientation (Premier entretien)
  2. Aide pour une demande d’un “titre de séjour
  3. Aide pour une “demande d’asile

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J’ai marché jusqu’à vous

Jeudi 12 Octobre 2017

 

20 h 30

 

au Café Théodore

Kerguerwen – TRÉDREZ-LOCQUÉMEAU

 

lls ont moins de 18 ans, on les appelle les « Mineurs Isolés Étrangers ». Venus seuls, principalement d’Afrique et du Moyen Orient, ces voyageurs sans visas débarquent à Marseille, au terme d’un long périple.

En attendant leur majorité, ils sont censés se trouver sous la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Mais, avant cette « mise à l’abri » rarement immédiate, ces jeunes subissent la rue, les réseaux malveillants et la suspicion des institutions.

Un parcours éprouvant filmé avec distance et pudeur par les caméras de Rachid Oujdi qui révèle un double paradoxe. Car à leur majorité, ces jeunes n’auront, peut-être, pas la possibilité de rester sur le territoire français.

Ils sont invisibles parce que la ville préfère fermer les yeux.

Cliquez sur le lien ci-après pour voir le clip       “J’ai marché jusqu’à vous”

Autour de la gare Saint-Charles de Marseille, pourtant, la caméra de Rachid Oujdi a su débusquer les nouveaux enfants des rues.

Ceux qui n’ont même pas un sac de couchage, parce qu’ils débarquent ici sans bagage, hagards après avoir traversé deux, trois ou six pays. On les appelle les « MIE ».

Ces « mineurs isolés étrangers » seraient 8 000 en France. Le réalisateur de ce Récit d’une jeunesse exilée a suivi un petit groupe, les a vus se présenter au Service d’accueil et d’accompagnement des mineurs étrangers non accompagnés et en repartir souvent sans solution.

Sans fioritures ni sanglots, celui qui avait déjà raconté les chibanis, ces travailleurs immigrés maghrébins retraités (Perdus entre deux rives, les chibanis oubliés, 2014), com­me des hommes entre deux mondes, raconte ces gamins en souffrance. Tous ressentent combien il est dur d’arriver en France seuls, en 2017, quand on a 13 ou 15 ans ; combien la rue est dangereuse pour eux, proies si faciles des réseaux.

Engagé, ce documentaire inclut aussi la révolte citoyenne de ceux qui se heurtent au mur de l’administration.

Le médecin, l’éducateur… tous arrivent à la même conclusion :

 

Seule une mobilisation citoyenne pourra permettre d’héberger les quelques dizaines d’enfants que l’administration n’a pas prévu de mettre à l’abri.

 

Pourquoi celle-ci pousse-t-elle à « agir aux marges », s’interroge l’un d’eux ? S’il n’apporte pas de réponse, le beau travail de Rachid Oujdi a le mérite de poser la question.

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